Michaël Rateau fait partie des ces personnes qui ont 1000 idées à la minute, tour à tour drôle et grave quand il s’agit de l’avenir de la planète et des humains qui sont en questionnement voire en souffrance, il a su développer d’importantes ressources acquises en occupant différents emplois et vivant dans divers lieux. Ainsi est née son entreprise « Pour le vivant » qui synthétise toutes ces expériences et dont il veut faire bénéficier le plus grand nombre.
Il fut d’ailleurs un des initiateurs de la Bizh, notre monnaie locale en pays vannetais.
Animateur et technicien, il aime la nature et les hommes qui la peuplent quand ces derniers font preuve de respect à l’égard de la planète bleue, Michaël est un fervent défenseur de la « convergence des luttes ».
Extrait d’un échange où ce passionné explique avec fougue et conviction que nous pouvons être acteurs de notre devenir. Un vrai message d’espoir qu’il met en pratique.
Peux-tu me raconter ton parcours ?
Oui, j’ai travaillé dans au moins 8 secteurs d’activité différents : laboratoire, BTP…
J’ai retiré une grande richesse de ces expériences différentes.
Par ailleurs, je suis diplômé d’une licence professionnelle de projet et environnement et également d’un diplôme de technicien en agronomie et en traitement de l’eau. En 2012, la vie m’a conduit à vivre à Vannes.
Je vais à ce moment-là créer « incroyables comestibles » car la problématique de la souveraineté et de l’autonomie alimentaire fait partie de mes préoccupations.
On m’a dit que tu fais partie des initiateurs de la Bizh peux tu m’en dire davantage ?
Oui,après avoir travaillé comme animateur au sein des « Petits Débrouillards » (Animation scientifique à la portée de tous), je vais en effet proposer la première Grattiferia (il y a à l’époque des réticences) mais le FSL (Forum Social Local) constatant que cela fonctionne va en effet adhérer à ce projet innovant ici à l’époque.
De fil en en aiguille, je vais être un adhérent de la Bizh par logique, je suis le 3e adhérent car il semblerait que j’ai participé à souffler l’idée et cette position était un clin d’œil.
Que veux-tu dire ?
Je crois à la convergence des luttes… donc il faut trouver des solutions qui aillent dans le même sens : partager, échanger, favoriser le circuit court et utiliser chacun ses compétences pour un monde plus juste.
Mais aujourd’hui quel est ton métier?
Depuis 2021, j’ai créé mon auto-entreprise, une suite logique de mon parcours. « Pour le vivant » a pour objectif de proposer des prestations auprès de particuliers, d’associations ou d’entreprises et de collectivités.
L’idée est notamment de former les gens sur la permaculture, apprendre aux gens à être autonomes au niveau alimentaire est hyper important.
Mais est ce réalisable ?
Oui, je le crois : mon entreprise a plusieurs volets :la technique, la pédagogie et la logistique.
Je fais en sorte que les personnes à qui je transmets des connaissances autour du sol, du jardinage, du végétal deviennent autonomes mais également qu’elles puissent communiquer entre elles…
L’idée sous-jacente est le lien social en passant des moments conviviaux.
Je crée également des ateliers autour du bois, afin que les personnes apprennent à aménager avec des matériaux de récupération.
Quand on leur apprend, les gens découvrent qu’ils savent faire et surtout qu’ils sont capables.
Avec qui travailles-tu ?
Des habitants dans des quartiers, le GAB 56 (Groupement des Agriculteurs Biologiques du 56) mais aussi Emmaüs ou le foyer Adapei… Je suis également intéressé pour travailler avec des détenus.
Pour revenir à la Bizh que tu as contribué à développer, qu’en dis-tu aujourd’hui ?
J’y crois totalement ! D’ailleurs au pays basque, cela fonctionne car la monnaie locale (l’Eusko) est associée à l’usage de la langue basque et surtout les pouvoirs publics s’en sont saisie. Dans ce cas, une monnaie locale prend son vrai sens et circule vraiment.
Entretien réalisé par dom de st patern
Pour le vivant
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